• keepthepace@slrpnk.net
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    20 hours ago

    Je ne pense pas qu’il faille prendre le vocabulaire de l’homosexualité comme exemple, puisque là ce sont en effet des étiquettes mais qui ont été imposées par la majorité oppressive envers une minorité qui n’avait rien demandé et qui n’avait pas particulièrement demandée à être étiquetée.

    Je crois en cette hypothèse qui doit probablement avoir un nom que j’ignore en linguistique, qui est qu’on est capable de former des concepts seulement un niveau au-delà de notre vocabulaire, et que pour aller plus loin, on doit se faire des mots comme un marchepied. Par exemple, si t’as pas les mots pour définir toutes les tendances LGBT, si t’as que un seul mot comme gay pour représenter tout ce qui n’est pas l’hétéronormalité, tu vas pouvoir expliquer ce que c’est que d’être bi, d’être trans, d’être queer, d’être bicurieux. mais tu auras beaucoup de mal à dépasser ça. Avec ce vocabulaire, tu peux par exemple expliquer qu’il y a un spectre, qu’il y a peut-être plusieurs axes, voire que certaines catégories n’ont rien à faire là-dedans, que la transsexualité et l’homosexualité n’ont rien à voir (me tapez pas, c’est un exemple) mais c’est des choses qui leur a été très difficile d’exprimer sans avoir le vocabulaire.

    Et pour en revenir au groupe, ce qui m’intéresse beaucoup c’est ce que tu appelles la culture du groupe. J’ai l’impression qu’on a autant de mal à la décrire que si on n’avait pas le droit d’utiliser des adjectifs de personnalité pour décrire des personnes. Je peux utiliser des périphrases pour dire qu’une personne est colérique ou qu’elle est timide, mais c’est laborieux.

    Avoir un mot pour dire que ce groupe-là a tendance à trop faire de réunions, ou que ce groupe-là, sans être complètement sectaire, a pas spécialement envie d’accueillir plein de membres, que tel autre groupe n’a pas du tout envie de gérer un compte bancaire et de l’argent et préfère fonctionner en mode bénévole à pur et que tel autre a peut-être potentiellement l’intention de devenir un jour une entreprise, ça peut être intéressant.

    Et c’est peut-être fondamental, parce que si mon hypothèse est correcte, sans ces mots, on va avoir beaucoup de mal à penser la collaboration entre groupes, voire même la création de groupes dont il y a besoin d’une façon un peu plus agile. Tu le dirais au sein d’une équipe: “Je ne peux pas aller en réunion avec machin parce qu’il est trop timide, il ne va pas oser prendre la parole. Donc c’est moi qui devais devoir parler”. “Je ne peux pas y aller avec un tel parce qu’il est beaucoup trop agressif.”

    On a besoin de pouvoir dire des choses similaires sur les groupes pour savoir s’ils peuvent travailler ensemble, si une personne donnée peut en faire partie, comment on doit résoudre des problèmes en leur sein, les aider, etc.

    (Et il se peut aussi que je sois juste en train de réfléchir à ce que je pourrais écrire d’intéressant dans une fanfiction sur le cycle de la Culture de Iain Banks.)

    • Snoopy@jlai.lu
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      7 hours ago

      Effectivement nommer les choses permet de developper les relations humaines : colérique, timide, indulgent, fier, ego…Pour developper les relations intergroupe, ça va aussi dépendre de sa taille.

      Des petits groupes

      Si le groupe contient 8 personnes comme le battement d’ailes en Corrèze, et qu’on contacte un autre groupe comme la Frenaie, Pivoine et bien ça se joue sur les relations amicale. Par exemple, c’est fictif, un tel connait telle personne et sont amis donc souvent iels partagent une bière ensemble, ça devient un terrain idée, de jeux entre eux.

      Et ya pas besoin d’adjectif pour définir tout le groupe pcq on revient à quelque chose de plus humain, l’échange émotionnel est direct. On ne parle pas tellement du qroupe mais d’amis.

      Et lors de ces échange on peut dire j’ai envie de créer une yourte ici. Est ce que tu pense que c’est possible ? Et là, cette graine germera et ce sera discuté plus tard en réunion, deviemdra un chantier pcq om avait envie de faire des truc emsemble, partager un moment, qu’on se connait…et ça se fait parce que ya eu une relation de confiance entre les 2 mais aussi au sein des 2 équipes.

      Ça, c’est pour les petits groupes.

      Des grands groupes

      À présent, on passe à une échelle plus large. 30 personnes. C’est ce qui se passe lors du des évènements du Réseau REPAS dont le battement d’ailes en fait partie. Et de ce que je remarque, c’est qu’on voit emerger des structures pilotes qui vont guider ces 30 personnes et ces 30 personmes vont se subdiviser en petit groupe de 5 personnes.

      De là, iels peuvent s’échanger des idées à 5, les passer à un autre groupe de 5 puis les relayer aux autres groupe avant d’être mise en commun. Aussi on revient à ce que je disais plus haut avec les relations amicales. À l’interrieur, ces petits groupes vont s’agglutiner avec d’autres par affinités et c’est l’ensemble de ces flux qui vont définir le dynamisme du groupe qui peut etre plombé par les frictions et se scinder en 2, se polariser.

      D’autre plus nuancé qui va leur accorder une certaine agilité pour les décisions et varier ce curseur avec une ligne rouge par rapport à leur valeur. Genre est ce qu’on accepte l’argent des banques ?

      Polarisé, plombé, agilité, agglutiné…là je crois qu’on voit émerger un vocabulaire propre au groupe et qui nous permette d’agir, améliorer, progresser…


      Interessant, tu fais une fanfiction. Si tu veux, je peux te passer des documents personnel sur l’asso. C’est plutot privé mais peut-etre que ça pourrait t’aider