Je me suis posĂ© la question de l’alimentation Ă  base d’insectes. L’impact environnemental et Ă©thique de l’alimentation carnĂ© est Ă©vident et mĂȘme si le problĂšme environnemental est prioritaire, l’aspect Ă©thique fait dĂ©bat.

Personnellement je suis vĂ©gĂ©tarien (Ɠuf et un minimum de fromage) mais pas vĂ©gan, trop compliquĂ© Ă  gĂ©rer. Le vĂ©ganisme est la bonne solution mais ça concerne une minoritĂ© de personne et l’impact est insuffisant pour contrer les problĂšmes environnementaux de l’alimentation carnĂ©e. Mondialement je ne pense pas qu’une transition vers le vĂ©ganisme se fasse. Peut ĂȘtre plus facilement vers l’ento-vĂ©gĂ©nisme, alimentation vĂ©gane Ă  l’exception des insectes comme le pectovĂ©gĂ©tarien est vĂ©gĂ©tarien Ă  l’exception des poissons. Ça me semple plus simple pour avoir une alimentation complĂšte et si on est vĂ©gan Ă  cĂŽtĂ© l’impact environnemental est positif. (enfin l’impact individuel est nul bien sĂ»r, il faudrait un changement de masse)

Reste la question Ă©thique.

D’aprùs cet article

Les insectes ressentent certes la douleur physique, mais ils ne le font probablement pas consciemment. Shelley Adamo, neurologue spĂ©cialiste des invertĂ©brĂ©s, note que de nombreux comportements des insectes sont « incompatibles » avec la douleur ressentie par les mammifĂšres, citant des rapports d’insectes marchant normalement sur des pattes cassĂ©es ou de mantes religieuses s’accouplant pendant que leur partenaire les dĂ©vore vivantes. L’étude influente de l’entomologiste Craig H Eisemann, « Do Insects Feel Pain ? », conclut qu’ils manquent de trop de signes neurologiques, chimiques et comportementaux d’un Ă©tat de douleur.

La faible probabilitĂ© que les insectes d’élevage souffrent, s’ils peuvent « souffrir », combinĂ©e aux avantages environnementaux et sociaux de l’élevage d’insectes, a conduit le philosophe Chris Meyers Ă  affirmer que manger des insectes est non seulement moralement acceptable, mais aussi moralement bon.

Fisher a calculĂ© que le nombre d’insectes tuĂ©s pour produire un rĂ©gime alimentaire Ă  base de plantes ou d’insectes est Ă  peu prĂšs le mĂȘme, ce qui signifie que l’entovĂ©gĂ©nisme et le vĂ©ganisme sont en ce sens Ă©quivalents. Manger des insectes Ă©levĂ©s avec des dĂ©chets organiques, Ă©liminant ainsi presque tous les coĂ»ts environnementaux et de mortalitĂ© animale de l’agriculture vĂ©gĂ©tale, pourrait ĂȘtre la meilleure option de toutes.

En gĂ©nĂ©ral j’ai confiance dans theconversation.com mais je ne sais pas si cet article est trop orientĂ©. Avez vous un avis ?

  • karmiKiwi@jlai.lu
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    3
    ·
    11 hours ago

    Pour moi oui c’est clairement de l’exploitation du vivant. Pour les exemples que j’ai dĂ©jĂ  vu (reportages notamment) les insectes sont Ă©levĂ©s sur de trĂšs petites surfaces, et bien sĂ»r ils sont trĂšs nombreux. Souvent sous lumiĂšre artificielle. Le modĂšle me semble trĂšs proche de l’élevage industriel.

    Je suis pas une spĂ©cialiste de la question, mais j’ai pas d’exemple Ă©thique.

    Franchement, pour moi c’est une fausse solution, c’est du business et du marketing avant tout.

    • shagshag@jlai.luOP
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      2
      ·
      edit-2
      9 hours ago

      Franchement, pour moi c’est une fausse solution, c’est du business et du marketing avant tout.

      C’est ce que j’essaie de dĂ©terminer.

      Je suis vĂ©gĂ©tarien depuis plus de 20 ans. Avec le temps j’ai ajoutĂ© plein de justifications Ă  cela. C’est meilleur plus la santĂ©, pour l’environnement, plus Ă©thique, ça peut influencer les autres et donc crĂ©er une Ă©volution
 Mais Ă  l’origine je ne voulais juste pas avoir la responsabilitĂ© de la mort d’animaux pour me nourrir. Ce qui est trĂšs bien mais auto centrĂ©.

      AprĂšs tout ce temps mon influence personnelle sur ces sujets doit ĂȘtre infĂ©rieure Ă  0.0000
00001%. Je ne connais personne qui ait changĂ© de rĂ©gime par mon influence, je n’ai empĂȘchĂ© l’exploitation d’aucun animal et il y en a qui ont Ă©tĂ© exploitĂ© pour moi, mĂȘme indirectement. Bref, la seule chose que mon vĂ©gĂ©tarisme a amĂ©liorĂ© c’est ma conscience et seulement si je me cache la vĂ©ritĂ©. Une justification Ă©goĂŻste.

      Je ne dis pas que je n’ai eu aucune influence, j’espĂšre avoir eu un rĂŽle par le militantisme, les associations, les votes mais tout cela est indĂ©pendant.

      A cĂŽtĂ© de ça, le vĂ©gĂ©tarisme et le veganisme sont repoussoirs. Moins maintenant pour le vĂ©gĂ©tarisme mais il y a 20 ans carrĂ©ment. Maintenant ça va mieux parce que le marketing l’a attrapĂ©, c’est un marchĂ©. C’est passĂ© de hippie hors du monde et arogant Ă  plutĂŽt cool. Le flexitarisme, c’est bon pour la conscience mais au final on reste moins de 3% de vege en France et 0.3% de vegan https://treeninglife.fr/nombre-vegetarien-vegans-france/ bref rien.

      Le vĂ©gĂ©tarisme est peut ĂȘtre aussi une fausse solution. Il ne change rien ou pas assez vite.

      La question n’est pas de savoir si moi j’ai envie de changer de rĂ©gime, ça n’aura pas d’influence et globalement je sais que j’exploiterai +/- le mĂȘme nombre d’animaux, mais ce que je dois promouvoir pour tenter d’amĂ©liorer les choses.

      • karmiKiwi@jlai.lu
        link
        fedilink
        Français
        arrow-up
        1
        ·
        8 hours ago

        Moi je trouve que ça a quand mĂȘme Ă©voluĂ©. Il y a 20 ans, il n’y avait quasi aucune alternative vĂ©gĂ©tarienne dans les restaurants par exemple. Aujourd’hui, dans les grandes villes, tu peux manger Ă  peu prĂšs n’importe oĂč et avoir le choix. Perso, dans le milieu dans lequel je travaille, la part de vĂ©gĂ©tarien.nes est relativement importante (dans mon agence, c’est entre 10 et 20%). Mon conjoint m’a amenĂ© au vĂ©gĂ©tarisme, et on a sensibilisĂ© pas mal de proches, et au moins 3 sont vĂ©gĂ©tariens aujourd’hui. J’avais un peu arrĂȘtĂ© de militer pour dĂ©fendre le vĂ©gĂ©tarisme, mais mes Ă©lans militants sont de retour pour pleins de trucs et notamment pour ça.

        • shagshag@jlai.luOP
          link
          fedilink
          Français
          arrow-up
          2
          ·
          edit-2
          8 hours ago

          C’est ce que je pensais aussi.

          Quand j’ai commencĂ© ĂȘtre vĂ©gĂ©tarien Ă©tait compliquĂ© en France. Au restaurant universitaire j’ai mangĂ© riz et oeuf ou frite et oeuf pendant 3 ans. Sortir Ă©tait compliquĂ©, j’ai dĂ©couvert les restaurants vĂ©gĂ©tariens en Belgique ainsi que les quelques alternatives vege qu’il y avait dans les magasins.

          Maintenant c’est bon c’est facile, l’offre est lĂ , mĂȘme au burgerking, la documentation aussi, l’éducation est faite, c’est bien vu mais malgrĂ© ça, le nombre de vĂ©gĂ©tariens semble baisser :

          en 2014 une estimation d’un million huit cent mille personnes qui auraient adoptĂ© cette pratique alimentaire, soit environ 3 % de la population française. Cette proportion est de 2 % en 2012 selon l’Union vĂ©gĂ©tarienne europĂ©enne et de 3 % selon un sondage OpinionWay rĂ©alisĂ© pour Terra eco.

          Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour FranceAgriMer en 2020, 2,2 % des Français ne mangent pas de viande.

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Végétarisme?wprov=sfla1

          Le pourcentage de 2020 semble inclure les pectovegetariens alors qu’il est plus bas que celui de 2014 qui ne le fait pas.

          Bref il y a un truc qui ne va pas et pour l’instant je pense que c’est juste que le principe du vĂ©gĂ©tarisme ne convient pas.