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    2 months ago

    Sur la personnalitĂ© je me demande si y a pas un truc Ă  creuser. Quand je pense aux diffĂ©rents groupes que je connais, y a vraiment des diffĂ©rences rien que dans les attitudes. Y a des groupes plus divers que d’autres, y a des niveaux de pragmatisme ou de rigueur diffĂ©rents, des attitudes vis Ă  vis des finances, des dĂ©cisions, des rĂ©unions, diffĂ©rentes.

    Y a des groupes oĂč une rĂ©union c’est forcĂ©ment un apĂ©ro, d’autres oĂč elles sont vues comme une perte de temps, d’autres oĂč ce sont des Ă©vĂ©nements formels. La façon d’inclure de nouvelles personnes est pas la mĂȘme non plus: certains sont un peu plus “sectaires”, d’autres plus inclusifs. Dans certains groupes, ton conjoint est membre par dĂ©faut, dans d’autres chacun fait sa vie.

    Je me demande si c’est moi qui manque de vocabulaire en la matiùre ou si les adjectifs ne sont pas simplement manquants.

    • Snoopy@jlai.lu
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      2 months ago

      Peut-etre effectivement, on peut élaborer un vocabulaire, adjectif spécifique au groupe au nisque de les enfermer dans une étiquette comme hétéro.

      Si je prends le spectre de la sexualitĂ© : hĂ©tĂ©ro est restrictif. La dĂ©nomination cis-hĂ©tĂ©ro est restrictive et elle casse l’imaginaire, la crĂ©ativitĂ©.

      On peut trĂšs bien s’imaginer dans une relation avec un homme et une nette prĂ©fĂ©rence pour les femmes, ou bien Ă©largir le coupe entre plusieurs personnes ou dĂ©sirer le sexe masculin sans forcĂ©ment vouloir une relation avec un homme. Ou tout simplement une relation exclusive avec mariage ou non.

      D’un autre cotĂ©, dĂ©finir un groupe permettrait de plonger dedans et de faire ressortir des modĂšles et sur ce point tu connais trĂšs bien.

      J’ai Ă©tĂ© dans des collectifs oĂč l’argent Ă©tait une contrainte, un pouvoir. D’autre non. Genre un gars qui achĂšte tout et laisse le collectif faire ce qui veut, d’autres qui veulent absolument que le bail soit dĂ©laissĂ© Ă  une fondation, d’autre en SCI


      Dans des collectifs qui accueillaient le et la premiĂšre venue. D’autres qui avaient un cadre strict Ă©largie aux familles de chacan et chacune ou sĂ©parait complĂštement car le critĂšre est la participation.

      Ya une multiciplitĂ© de forme. De ce que j’en retient c’est qu’il y a 2 aspect primordiale Ă  la survie du collectif :

      • le rythme du travail. Ex : Tu ne fais pas de rĂ©union qui te prend 1/2 journĂ©e chaque semaine quand t’es en maraichage. les contrainte de temps ne sont pas le meme en maraichage et accueil de public. Ça peut etre une source de tension si le rythme de travail est diffĂ©rent. Et c’est ce que j’ai vĂ©cu, ça me mettais dans une position difficile pcq yavait des urgences au jardin. Un collectif de jardinier, ça, ça marche.
      • SĂ©parer vie perso et collectif. Bcp craquent Ă  cause de ça. Il faut sortir du collectif, ča permet de dĂ©couvrir de nouvelles idĂ©es.
      • Une culture commune. Quand on forme un collectif, on rĂ©unit des persomne qui partagent plus ou moin la meme vision donc on va parler de notre rapport Ă  l’argent, Ă  la sociĂ©tĂ©, de ce qui nous porte, de notre ligne rouge, de ce qu’on accepte de faire mais sans engagement

      • keepthepace@slrpnk.net
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        2 months ago

        Je ne pense pas qu’il faille prendre le vocabulaire de l’homosexualitĂ© comme exemple, puisque lĂ  ce sont en effet des Ă©tiquettes mais qui ont Ă©tĂ© imposĂ©es par la majoritĂ© oppressive envers une minoritĂ© qui n’avait rien demandĂ© et qui n’avait pas particuliĂšrement demandĂ©e Ă  ĂȘtre Ă©tiquetĂ©e.

        Je crois en cette hypothĂšse qui doit probablement avoir un nom que j’ignore en linguistique, qui est qu’on est capable de former des concepts seulement un niveau au-delĂ  de notre vocabulaire, et que pour aller plus loin, on doit se faire des mots comme un marchepied. Par exemple, si t’as pas les mots pour dĂ©finir toutes les tendances LGBT, si t’as que un seul mot comme gay pour reprĂ©senter tout ce qui n’est pas l’hĂ©tĂ©ronormalitĂ©, tu vas pouvoir expliquer ce que c’est que d’ĂȘtre bi, d’ĂȘtre trans, d’ĂȘtre queer, d’ĂȘtre bicurieux. mais tu auras beaucoup de mal Ă  dĂ©passer ça. Avec ce vocabulaire, tu peux par exemple expliquer qu’il y a un spectre, qu’il y a peut-ĂȘtre plusieurs axes, voire que certaines catĂ©gories n’ont rien Ă  faire lĂ -dedans, que la transsexualitĂ© et l’homosexualitĂ© n’ont rien Ă  voir (me tapez pas, c’est un exemple) mais c’est des choses qui leur a Ă©tĂ© trĂšs difficile d’exprimer sans avoir le vocabulaire.

        Et pour en revenir au groupe, ce qui m’intĂ©resse beaucoup c’est ce que tu appelles la culture du groupe. J’ai l’impression qu’on a autant de mal Ă  la dĂ©crire que si on n’avait pas le droit d’utiliser des adjectifs de personnalitĂ© pour dĂ©crire des personnes. Je peux utiliser des pĂ©riphrases pour dire qu’une personne est colĂ©rique ou qu’elle est timide, mais c’est laborieux.

        Avoir un mot pour dire que ce groupe-lĂ  a tendance Ă  trop faire de rĂ©unions, ou que ce groupe-lĂ , sans ĂȘtre complĂštement sectaire, a pas spĂ©cialement envie d’accueillir plein de membres, que tel autre groupe n’a pas du tout envie de gĂ©rer un compte bancaire et de l’argent et prĂ©fĂšre fonctionner en mode bĂ©nĂ©vole Ă  pur et que tel autre a peut-ĂȘtre potentiellement l’intention de devenir un jour une entreprise, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant.

        Et c’est peut-ĂȘtre fondamental, parce que si mon hypothĂšse est correcte, sans ces mots, on va avoir beaucoup de mal Ă  penser la collaboration entre groupes, voire mĂȘme la crĂ©ation de groupes dont il y a besoin d’une façon un peu plus agile. Tu le dirais au sein d’une Ă©quipe: “Je ne peux pas aller en rĂ©union avec machin parce qu’il est trop timide, il ne va pas oser prendre la parole. Donc c’est moi qui devais devoir parler”. “Je ne peux pas y aller avec un tel parce qu’il est beaucoup trop agressif.”

        On a besoin de pouvoir dire des choses similaires sur les groupes pour savoir s’ils peuvent travailler ensemble, si une personne donnĂ©e peut en faire partie, comment on doit rĂ©soudre des problĂšmes en leur sein, les aider, etc.

        (Et il se peut aussi que je sois juste en train de rĂ©flĂ©chir Ă  ce que je pourrais Ă©crire d’intĂ©ressant dans une fanfiction sur le cycle de la Culture de Iain Banks.)

        • Snoopy@jlai.lu
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          2 months ago

          Effectivement nommer les choses permet de developper les relations humaines : colĂ©rique, timide, indulgent, fier, ego
Pour developper les relations intergroupe, ça va aussi dĂ©pendre de sa taille.

          Des petits groupes

          Si le groupe contient 8 personnes comme le battement d’ailes en CorrĂšze, et qu’on contacte un autre groupe comme la Frenaie, Pivoine et bien ça se joue sur les relations amicale. Par exemple, c’est fictif, un tel connait telle personne et sont amis donc souvent iels partagent une biĂšre ensemble, ça devient un terrain idĂ©e, de jeux entre eux.

          Et ya pas besoin d’adjectif pour dĂ©finir tout le groupe pcq on revient Ă  quelque chose de plus humain, l’échange Ă©motionnel est direct. On ne parle pas tellement du qroupe mais d’amis.

          Et lors de ces Ă©change on peut dire j’ai envie de crĂ©er une yourte ici. Est ce que tu pense que c’est possible ? Et lĂ , cette graine germera et ce sera discutĂ© plus tard en rĂ©union, deviemdra un chantier pcq om avait envie de faire des truc emsemble, partager un moment, qu’on se connait
et ça se fait parce que ya eu une relation de confiance entre les 2 mais aussi au sein des 2 Ă©quipes.

          Ça, c’est pour les petits groupes.

          Des grands groupes

          À prĂ©sent, on passe Ă  une Ă©chelle plus large. 30 personnes. C’est ce qui se passe lors du des Ă©vĂšnements du RĂ©seau REPAS dont le battement d’ailes en fait partie. Et de ce que je remarque, c’est qu’on voit emerger des structures pilotes qui vont guider ces 30 personnes et ces 30 personmes vont se subdiviser en petit groupe de 5 personnes.

          De lĂ , iels peuvent s’échanger des idĂ©es Ă  5, les passer Ă  un autre groupe de 5 puis les relayer aux autres groupe avant d’ĂȘtre mise en commun. Aussi on revient Ă  ce que je disais plus haut avec les relations amicales. À l’interrieur, ces petits groupes vont s’agglutiner avec d’autres par affinitĂ©s et c’est l’ensemble de ces flux qui vont dĂ©finir le dynamisme du groupe qui peut etre plombĂ© par les frictions et se scinder en 2, se polariser.

          D’autre plus nuancĂ© qui va leur accorder une certaine agilitĂ© pour les dĂ©cisions et varier ce curseur avec une ligne rouge par rapport Ă  leur valeur. Genre est ce qu’on accepte l’argent des banques ?

          PolarisĂ©, plombĂ©, agilitĂ©, agglutiné lĂ  je crois qu’on voit Ă©merger un vocabulaire propre au groupe et qui nous permette d’agir, amĂ©liorer, progresser



          Interessant, tu fais une fanfiction. Si tu veux, je peux te passer des documents personnel sur l’asso. C’est plutot privĂ© mais peut-etre que ça pourrait t’aider

          • keepthepace@slrpnk.net
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            2 months ago

            En vrai les fanfiction j’y pense beaucoup mais je m’y mets jamais. J’ai plusieurs trucs solarpunk Ă  Ă©crire, une fanfic sur les nazgul, une autre sur la Culture


            Mais je passe pas mal de temps Ă  me demander comment on pourrait fonctionner mieux par petits groupes, comment de l’ordre peut Ă©merger sans hiĂ©rarchie et comment fluidifier les relations au sein de l’archipel.

            Tu suggĂšres dans un autre message de demander Ă  des LLMs et il m’a proposĂ© quelques pistes intĂ©ressantes (je suis passĂ© par Claude Sonnet). Il m’a proposĂ© des mots pour dĂ©crire les “climats” de groupe ainsi qu’une sĂ©rie de “stĂ©rĂ©otypes” de groupes.

            Adjectifs pour les climats:

            1. Climat d’innovation : Innovant
            2. Climat de soutien : Bienveillant
            3. Climat compétitif : Compétitif
            4. Climat autoritaire : Rigide
            5. Climat collaboratif : Synergique
            6. Climat d’apprentissage : Évolutif
            7. Climat de sĂ©curitĂ© psychologique : Ouvert (ou “psychosĂ©curisant” si on invente un terme)

            Concernant les catégories de stéréotypes :

            1. Le groupe “start-up” :

              • Innovant, dynamique, mais parfois dĂ©sorganisĂ©
              • Adjectif : Effervescent
            2. Le groupe “traditionnel” :

              • Stable, fiable, mais rĂ©sistant au changement
              • Adjectif : Conservateur
            3. Le groupe â€œĂ©litiste” :

              • Performant, exigeant, mais parfois exclusif
              • Adjectif : SĂ©lectif
            4. Le groupe “communautaire” :

              • Inclusif, solidaire, mais parfois fermĂ© sur lui-mĂȘme
              • Adjectif : CohĂ©sif
            5. Le groupe “avant-gardiste” :

              • CrĂ©atif, audacieux, mais parfois instable
              • Adjectif : Pionnier
            6. Le groupe “bureaucratique” :

              • OrganisĂ©, structurĂ©, mais souvent lent et rigide
              • Adjectif : ProcĂ©durier
            7. Le groupe “charismatique” :

              • Inspirant, Ă©nergique, mais parfois dĂ©pendant d’un leader fort
              • Adjectif : MagnĂ©tique
            8. Le groupe “en dĂ©clin” :

              • Autrefois dynamique, mais perdant progressivement en vitalitĂ© et en membres
              • Adjectif : DĂ©clinescent (comme suggĂ©rĂ© prĂ©cĂ©demment)
            9. Le groupe “en transition” :

              • En pleine mutation, cherchant une nouvelle identitĂ© ou direction
              • Adjectif : MĂ©tamorphique

            Il m’a aussi donnĂ© quelques rĂ©fĂ©rences sur les travaux acadĂ©miques sur la psychologie des groupes mais ça se concentre sur leur type d’organisation, peu sur le “climat” (mot que je vais garder je pense).

            • Snoopy@jlai.lu
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              2 months ago

              Mais je passe pas mal de temps Ă  me demander comment on pourrait fonctionner mieux par petits groupes, comment de l’ordre peut Ă©merger sans hiĂ©rarchie et comment fluidifier les relations au sein de l’archipel.

              Dans mon cas, je pense que c’est la dynamique interne qui impactera la relation intergroupe.

              Sur ce point, je peux te passer des documents sur l’asso le battement d’ailes : https://www.lebattementdailesetco.org/

              Parce que ya nos tĂ©moignages qui donnent dĂ©jĂ  beaucoup d’info sur notre ressenti et l’évolution du projet. Alors, oui c’est pas tant des relations inter-groupe mais interne qui influence le reste, ce qu’on va porter Ă  travers nos missions et les anciens vont faire la liaison, garder le contact.

              Le battement d’ailes n’était pas en autogestion, l’asso a dabord Ă©tĂ© portĂ© par une seule personne. C’était hiĂ©rarchique, elle gĂ©rait tout, un travail de monstre.

              Et quand iel est partie pcq l’équipe voulait etre en autogestion, il a fallu tout reconstruire. Donc iels ont mis Ă  plat tout le taff et l’ont divisĂ©. Je pense que c’est une forme d’arpentage. Sauf que dans les faits, ya des mĂ©caniques structurelles qui font que la nouvelle Ă©quipe perpĂ©tue l’ancien fonctionnement.

              Cet Ă©quipe au bout de 3 ans part et c’est lĂ  que j’arrive. J’assume trĂšs rapidement des responsabilitĂ©s et accueille les bĂ©nĂ©voles alors que j’ai jamais fais ça. J’étais super introvertit, timide et anxieu. VoilĂ , tu as le contexte, revenons Ă  la question de l’ordre

              l’ordre

              L’erreur est de croire que l’autogestion est un poste fixe invariable parce qu’on a mis en place des temps de parole et mandat. Cela ne constitue que des facteurs limitants.

              Il en est de meme pour l’anarchie, communisme, libĂ©ralisme
ya rien qui ne change pas. On peut se dĂ©finir dans un mouvement militant mais ya des choses qui vont bouger et on peut se retrouver dans l’inverse de ce qu’on dĂ©fendait.

              Dans le groupe, une personne part. Cela crĂ©Ă© un vide. Ce vide on va le combler comme l’air. On se retrouve ainsi avec 2 missions comme ici avec les modo-admins-animateurices. Le pouvoir est concentrĂ©e.

              Autre cas : les anciens. Avec le temps, tu acquiert de l’experience, tu deviens plus efficace, tu connais mieux les rouages de ton groupe et des autres. Cela te donne confiance. Naturellement tu vas avoir un poste de leader. Et donc quand il s’agira de demander des infos, des conseils, on le demandera aux anciens. Et ainsi, les anciens ont toutes les infos, clĂ© en main car iels ont un carnet de contact mais sont devenu un moteur.

              Les nouveaux n’ont pas tellement de marge de manoeuvre et suivent la structure. C’est une phase d’apprentissage. Et à un momemt iels occupperont la meme place que les anciens.

              Donc en interne c’est en perpĂ©tuel mouvement. Et c’est pour cela que le battement d’ailes fait appel Ă  des groupes externe comme l’asso pivoine. On a utilisĂ© des outils de l’éducation populaire, du thĂ©Ă tre pour voir la dynamique au sein de notre groupe. Les masque de persona, la circulation dans une piĂšce
voilĂ , pour connaitre nos liens, valeurs.

              Et par la suite, on se lance dans le réseau.


              Surement, ça ne rĂ©pond pas complĂštement Ă  ta question puisque je trouve que le fonctionnement interne Ă  un impact immense sur le reste. L’important c’est les rencontres irl. Ça crĂ©e des affinitĂ©s, ponts et donc des points de contacts informels qui vont faire emerger une dynamique plus fluide.

              De là, je dirais qu’il faut veiller à ce que ce ne soit pas la meme personne qui y va ou l’organise (tuilage).

              • keepthepace@slrpnk.net
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                2 months ago

                Sur l’autogestion, personnellement, il y a un truc qui m’a beaucoup ouvert les yeux. C’est la vidĂ©o de Fouloscopie sur les organisations Ă©mergentes. Pour la faire courte, il prend un groupe de personnes, je crois que ça devait ĂȘtre 64 personnes, et il leur donne la tĂąche de reproduire un dessin sur une grille de 8 par 8 et chacun doit prendre une feuille de papier de couleur, se placer Ă  un pixel donnĂ© et Ă  un moment on lĂšve les feuilles vers le ciel et d’un point de vue en hauteur on voit si le dessin a Ă©tĂ© correctement reproduit.

                Il les laisse s’organiser comme ils veulent pour faire ça. Et il y a plusieurs formes d’organisation qui se font. Comme attendu, assez vite, il y a des hiĂ©rarchies qui se mettent Ă  Ă©merger. À un moment, il les “dĂ©capite” en identifiant les chefs et en les retirant du groupe. Il y a aussi une expĂ©rience oĂč ils doivent s’organiser sans se parler. Il montre que ça marche tout Ă  fait sans chef Ă©galement.

                Mais Ă  un moment, il doit interdire un truc parce qu’il y a quelqu’un qui avait trouvĂ© l’idĂ©e que chacun se place et il y a un mec qui distribue les pixels Ă  tout le monde, comme ça, il n’y a pas d’erreur. Ça, ça marchait bien, mais ça ne l’intĂ©ressait pas dans la dynamique de groupe, donc il l’a interdit.

                Et lĂ , Ă  ce point-lĂ , j’ai rĂ©alisĂ© un truc, c’est qu’en fait, c’était une tĂąche qui ne nĂ©cessitait mĂȘme pas un groupe. C’était une tĂąche faisable par une personne. Donc quelque part, son expĂ©rience Ă©tait un petit peu Ă  l’eau parce que ça ne montre pas comment on s’organise pour faire une tĂąche qui nĂ©cessite plusieurs personnes. Mais par contre, ça a montrĂ© que tout le temps, mĂȘme quand c’est absolument inutile, par rĂ©flexe, on laisse Ă©merger des hiĂ©rarchies et ce que j’en ai retirĂ© c’est que si tu veux un truc autogĂ©rĂ© tu dois avoir un mĂ©canisme actif qui supprime les hiĂ©rarchies.

                Une autre solution que j’ai vue dans un vieux texte de hippie amĂ©ricain, donc une personne qui Ă©tait revenue d’organisations soi-disant sans hiĂ©rarchie dans des groupes fĂ©ministes. Elle disait qu’en fait, les hiĂ©rarchies implicites Ă©taient les pires au niveau de la toxicitĂ©. et qu’elle prĂ©conisait qu’on crĂ©e des hiĂ©rarchies explicites avec tous les contre-pouvoirs nĂ©cessaires en face, et que c’est ça qui donnait le plus d’équilibre Ă  une structure autogĂ©rĂ©e.

                Sinon, une des derniĂšres pistes pour moi qui ai beaucoup traĂźnĂ© dans les hackerspace, je ne sais pas si on peut dire que c’est un mode d’organisation ou un mĂšme, on parle de do-ocracy, c’est-Ă -dire c’est celui qui fait et qui commande. C’est un petit peu la base du volontariat, c’est-Ă -dire que la personne qui doit faire le truc, c’est elle qui dĂ©cide de ce qu’il faut faire. Il y a besoin de planter des poireaux, c’est celui qui va planter les poireaux, qui dĂ©cide de quand c’est fait, d’oĂč c’est fait. Ce n’est pas forcĂ©ment un mode d’organisation parce que tu ne peux pas faire autrement au niveau du volontariat. Mais peut-ĂȘtre que pour certains, ça valait le coup de rendre ce fonctionnement explicite.

                De fait, ça va créer des hiérarchies, mais ça impose aussi une forme de non-coercition. Parce que les choses se font uniquement de façon volontaire à ce moment-là.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  2 months ago

                  Ah je crois qu’on a vu la meme vidĂ©o, il faudrait que je la revois. :)

                  C’était une tĂąche faisable par une personne. Donc quelque part, son expĂ©rience Ă©tait un petit peu Ă  l’eau parce que ça ne montre pas comment on s’organise pour faire une tĂąche qui nĂ©cessite plusieurs personnes. Mais par contre, ça a montrĂ© que tout le temps, mĂȘme quand c’est absolument inutile, par rĂ©flexe, on laisse Ă©merger des hiĂ©rarchies et ce que j’en ai retirĂ© c’est que si tu veux un truc autogĂ©rĂ© tu dois avoir un mĂ©canisme actif qui supprime les hiĂ©rarchies.

                  Cela rejoint le tableau des chefs et cheffes du Pavé qui donnent des pistes. Meme au théàtre, quand tu veux faire tourner un groupe, il faut un ou une capitaine. Cela donne confiance et une direction.

                  Par contre, ya 2 points fondamentaux.

                  • le groupe doit pouvoir etre autonome si on retire le ou la capitaine, autrement dit quelqu’un d’autre doit assurer le relais.
                  • le ou la capitaine doit agir pour le groupe. Par exemple, au thĂ©Ă tre, si mon ou ma partenaire est agĂ©e, je ne vais pas courrir. Si mon ou ma partenaire Ă  besoin de piloter, je dois ceder et lui laisser les rene, c’est un jeu de confiance entre nous. Plus exactement on essaye de connaitre nos espace et besoin.

                  C’est un petit peu la base du volontariat, c’est-Ă -dire que la personne qui doit faire le truc, c’est elle qui dĂ©cide de ce qu’il faut faire. Il y a besoin de planter des poireaux, c’est celui qui va planter les poireaux, qui dĂ©cide de quand c’est fait, d’oĂč c’est fait. Ce n’est pas forcĂ©ment un mode d’organisation parce que tu ne peux pas faire autrement au niveau du volontariat.

                  C’est lĂ  oĂč certain, certaines le confonde avec une forme de pouvoir. Ça revient un peu Ă  ce que j’expliquais avec l’air, on occuppe un espace laissĂ© vacant ou non occuppĂ© et sur le coup tu y rĂ©flĂ©chis pas forcĂ©ment, tu fais et c’est fait. La solution ? C’est de le partager ou d’accorder de la place aux autres mais s’iels ne le font pas, n’ont pas de role actif autre que d’observer ça ne sert Ă  rien. Il faut etre en force de proposition, pas en retrait.

                  Une autre solution que j’ai vue dans un vieux texte de hippie amĂ©ricain

                  Je veux bien que tu nous partage un post dessus :)

                  Mais peut-ĂȘtre que pour certains, ça valait le coup de rendre ce fonctionnement explicite.

                  Elle disait qu’en fait, les hiĂ©rarchies implicites Ă©taient les pires au niveau de la toxicitĂ©. et qu’elle prĂ©conisait qu’on crĂ©e des hiĂ©rarchies explicites avec tous les contre-pouvoirs nĂ©cessaires en face, et que c’est ça qui donnait le plus d’équilibre Ă  une structure autogĂ©rĂ©e.

                  Toujours.

                  Je trouve que rendre un fonctionnement explicite permet de mieux anticiper via les tuilage et de construire un contre-pouvoir. Si je prend un exemple personnel de jlai.lu :

                  • J’observe/j’ai conscient de : gĂ©rer bcp de commu/Ă©crire et poster bcp.
                  • Je propose de ne pas etre admin et de l’accorder Ă  celleux qui ont plus de distance sur ces sujets.
                  • De faire appel Ă  des personnes externes Ă  jlai.lu pour avoir un regard sur la question.

                  Et de lĂ , le fonctionnement est limpide. J’ai meme Ă©tĂ© dans 2 collectif oĂč la personne avait investit bcp d’argent dans le lieu. Ça ne fonctionnait pas sous une fondation et ça marchait trĂšs bien. Iels disaient tous deux que c’était une forme de pouvoir qu’il hallait en avoir conscience et ça les gĂ©nait. Cependant, j’observais que ça restait Ă©quilibrĂ©, familliale. Ça ne ressortait meme pas, c’était une plateforme et non le terrain de X ou Y.

                  Donc voilĂ , d’une certaine maniĂšre ĂȘtre attentif, attentive Ă  nos privilĂšges permet de les Ă©quilibrer.

            • Snoopy@jlai.lu
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              2 months ago

              Ceci dit, je trouve interessant les adjectifs proposĂ©s par les LLM. C’est plutot cohĂ©rent. Si je prend mon ancienne asso, on aurait les adjectifs suivants :

              Metaphorique, charismatique, déclinescent, cohésif et procedurier.

              De lĂ , est ce qu’on fait un diagramme de compĂ©tences comme dans les jeux vidĂ©o (hp, sp, mana, strenght, agile) ? Enfin l’idĂ©e c’est aussi de pouvoir proposer des pistes d’évolutions avec les termes dĂ©finit.

              Sinon ça reste des Ă©tiquettes. 😅

              • keepthepace@slrpnk.net
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                2 months ago

                De lĂ , je ne sais pas trop oĂč on va non plus. Perso, ça me donne un petit peu des mots pour penser les groupes d’une façon un peu plus humaine. Mais aprĂšs, faut que faire? Faudrait se lancer sur une thĂšse en psychologie des groupes!

                • Snoopy@jlai.lu
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                  2 months ago

                  Moi, j’aime bien les dessins. Peut-etre on peut inviter chacun et chacune Ă  dĂ©crire son groupe. J’ai un super jeu d’éducation populaire pour ça, on l’avait fait Ă  titre individuel et c’est trĂšs riche.

                  Je file travailler mes oreilles et je reviens ce soir pour te le décrire.